Les « intermittents » de la représentation d’intérêts du secteur portuaire : des acteurs à la porte du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne ?
Les « intermittents » de la représentation d’intérêts du secteur portuaire : des acteurs à la porte du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne ?
Cet article s’interroge sur les logiques d’accès des groupes d’intérêts aux institutions européennes. Relevant d’une démarche ethnographique fondée sur la participation de son auteure aux négociations de la proposition du règlement « services portuaires » en tant que lobbyiste, il entend approfondir la connaissance des pratiques des représentants d’intérêts du pôle « intermittent » du champ de l’eurocratie (Georgakakis, 2012), c’est-à-dire des acteurs investissant occasionnellement l’espace administratif et politique européen, et dont les ressources et les pratiques sont peu ajustées à cet espace par rapport à ceux du pôle « permanent », davantage socialisés au fonctionnement des institutions européennes. L’hypothèse développée ici est que leurs pratiques de lobbying, et tout particulièrement les conditions et les modalités de leur accès aux acteurs administratifs et politiques du Parlement européen (PE) et du Conseil de l’Union européenne (Conseil de l’UE), sont dépendantes de leur positionnement dans l’espace administratif et politique européen en tant qu’« intermittents ».