Une lutte franco-européenne : le conflit de définition autour des populations européennes vivant en bidonvilles en France, identifiées comme « Roms »

Varia
Par Louis Bourgois
Français

Cet article propose une analyse croisée de la manière dont les instances européennes, d’une part, et le gouvernement français, d’autre part, abordent et caractérisent un phénomène apparu depuis les années 1990 : celui des squats et bidonvilles habités par des populations originaires majoritairement de Roumanie, et identifiées comme Roms. Il démontre d’abord l’existence d’un référentiel d’action publique (Muller, 2014) fortement structuré à l’échelle européenne, et centré sur la reconnaissance d’une minorité rom discriminée. Il analyse ensuite le refus catégorique, par l’État français, de cette approche, et les luttes définitionnelles encore en cours au sein de l’hexagone. En effet, si l’on peut observer une nette évolution dans la conception du problème public - visible notamment par une évolution des termes employés – le constat demeure celui d’un processus inabouti, qui oscille entre approche sécuritaire, sociale et racialiste du phénomène.

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