La trajectoire institutionnelle d’Europol

Dossier : La sécurité intérieure européenne au prisme de la sociologie de l’action publique
Une hybridation confirmant un paradoxe de l’intégration ?
Par Agathe Piquet
Français

Créé par une convention en 1995, Europol a connu en une vingtaine d’années des mutations organisationnelles et opérationnelles majeures, sans pour autant pouvoir être pensé comme une police européenne supranationale. Dès lors, la gouvernance sui generis de cette agence européenne, accordant une place centrale aux gouvernements nationaux, et la limitation de ses pouvoirs semblent a priori se conformer à l’idée d’un paradoxe de l’intégration, mis en lumière par les travaux du new intergovernmentalism. En étudiant les évolutions d’Europol par le biais des approches de sociologie de l’action publique, cet article propose de nuancer, voire de remettre en cause certains des postulats néo-intergouvernementalistes. Pour ce faire, cet article souligne la pluralité des acteurs, de leurs représentations et de leurs interactions dans le processus décisionnel européen, sous-estimée par ces travaux visant à théoriser l’intégration européenne.

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