Les nouveaux États membres et « les vieux malentendus » de l'intégration européenne
Cet article examine les discours sur la nature de l’Union européenne (UE) promus par les élites politiques slovènes, tchèques, hongroises et polonaises dans le contexte de la présidence tournante du Conseil. Il se propose, d’une part, de voir comment, dans un contexte d’incertitude politique et économique, les nouveaux États membres prennent en charge les défis de l’intégration européenne et, d’autre part, de saisir les tonalités normatives dominantes relatives à la nature du projet politique européen. L’analyse des discours politiques des représentants de l’exécutif de ces quatre États membres révèle la confrontation entre un point de vue « national civique » défendu par le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le Président de la République tchèque, Václav Klaus et le développement encore embryonnaire d’une forme de « fédéralisme républicain » soutenu par le Premier ministre polonais, Donald Tusk.