Les effets de l'européanisation des politiques d'immigration et d'asile

Par Virginie Guiraudon
Français

L’européanisation des politiques d’immigration a fait l’objet de plusieurs études insistant à la fois sur des mécanismes d’imitation et de diffusion horizontaux et sur les transferts de compétence progressifs à des forums transgouvernementaux puis européens. Mais quels changements peut-on attribuer à ce processus enclenché il y a un quart de siècle ? Peut-on mesurer les effets de l’européanisation ? Pour répondre à cette question, il faut multiplier les niveaux d’analyse, macro, méso et micro, et construire son objet de recherche en déplaçant le regard pour partir du point de vue de ceux qui doivent s’adapter aux nouveaux cadres et cadrages de l’action publique « européanisée » : ministres des nouveaux États membres, pays tiers négociant avec l’Union européenne, organisations de mouvements sociaux et les migrants eux-mêmes. Tout d’abord, l’article retrace rapidement les vingt-cinq premières années de la coopération en matière d’immigration en Europe et les caractéristiques principales de ce domaine d’action publique. Il définit et analyse ensuite les mécanismes d’européanisation du domaine de l’immigration et souligne l’intérêt qu’il y a à étudier les effets pervers, induits ou non avenus. Puis il souligne l’importance des niveaux d’analyse et de la multiplication des points de vue et des objets.

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