Le tournant identitaire des études consacrées aux attitudes à l'égard de l'Europe.

Genèse, apports, limites.
Par Céline Belot
Français

Malgré l'ancienneté des déclarations politiques relatives à l'identité européenne, l'analyse sociologique du processus d'identification des citoyens européens à l'entité politique européenne n'a vraiment pris corps qu'au tournant des années 2000. Les analyses quantitatives ont alors produit nombre de travaux visant à mieux prendre en compte la dimension affective - par opposition au soutien fondé sur l'évaluation et l'utilité - des attitudes à l'égard de l'intégration. L'article montre comment ces travaux convergent à la fois dans leurs résultats (la multi-dimensionnalité de ces attitudes, la persistance des variables sociales et l'importance du contexte national, l'identification à l'Europe entretenant des liens forts mais complexes avec l'identification à la nation) et dans leurs limites. Il permet de pointer le caractère lacunaire et limitatif des données quantitatives disponibles et rend compte de la difficulté d'analyser un phénomène aussi contextuel que l'identification à l'Europe.

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